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mercredi 14 mai 2014

Vivre avec la fibromyalgie

Vivre avec la fibromyalgie
Cuisiner, passer l’aspirateur, marcher à l’extérieur par une belle soirée d’hiver. Des activités que toutes personnes réalisent au quotidien. Mais pour Gaétane, Suzanne et Line qui sont atteintes de fibromyalgie, chaque jour est un combat.
© Photo: Cindy Girard
Suzanne Laflamme, Line Blackburn et Gaétane Michaud
«Même dormir est une épreuve, lance d’entrée de jeu, Line Blackburn. Avec mes douleurs chroniques, je dois changer fréquemment mes oreillers pendant la nuit sinon, je suis incapable de fermer les yeux.»
La fibromyalgie est une maladie chronique qui rend les articulations et la peau plus sensibles.
«Quand tu reçois ce diagnostic, tu as beaucoup de deuils à faire puisque tu ne peux plus être aussi active qu’avant. Tu dois varier tes activités et diminuer la durée. Pour moi, faire une sauce à spaghetti, ça me prend plusieurs jours parce que je la prépare une étape à la fois», explique Suzanne Laflamme.
Devenir grand-mère devrait être dans la vie d’une femme, un moment incroyable. «Pourtant, c’est difficile de savoir que ma fille a besoin de moi à Montréal et que je ne peux pas l’aider avec ses deux bébés de dix mois. Quand je les prends dans mes bras, j’en ai pour une semaine à m’en remettre», raconte Line.
Pour sa part, Gaétane Michaud avait de jeunes enfants lorsqu’elle a été diagnostiquée. Sa maladie l’obligeait à rester à la maison et elle se reposait souvent sur le canapé.
«Mon fils a gardé cette image d’une femme paresseuse qui frôlait la dépression. Pour lui, c’est comme s’il n’avait jamais eu de mère», confie-t-elle.
Retraite hâtive
Ces trois femmes ont reçu leur diagnostic, il y a une vingtaine d’années déjà. Depuis, deux d’entre elles ont dû quitter leur emploi puisque les douleurs musculaires devenaient trop fortes et que la mémoire n’était plus au rendez-vous.
«C’est de constater qu’on est allé à l’école pendant longtemps et que l’on perd peu à peu, toutes nos capacités. J’ai quitté l’enseignement bien avant ma retraite et je me retrouve sans salaire avec des comptes à payer», explique Gaétane Michaud.
Selon elle, les employeurs devraient être davantage conscientisés par la fibromyalgie afin d’offrir la possibilité aux gens de poursuivre leur carrière professionnelle tout en ayant un horaire adaptée
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